Jean-Pierre Raffin, éminent naturaliste, et ancien député européen a retracé avec brio les différentes étapes de l’histoire de la protection de la Nature, depuis les origines jusqu’à nos jours, dessins à l’appui : son talent d’artiste lui permet d’expliquer en images et de façon très vivante ces grandes avancées et prises de conscience.
Membre de l’Association des Amis du site de Montessus depuis sa fondation, il nous fait bénéficier de son expertise et de ses conseils, en vue d’obtenir une protection plus efficace de la biodiversité dans la Haute-Vallée de l’Arconce.
Sa carrière et ses engagements :
J-P. Raffin, après un début d’études de médecine, puis de sciences naturelles et un service militaire en Algérie, est entré à la Faculté des Sciences de Paris, en 1963, puis à l’Université Paris 7-Denis Diderot où il a mené toute sa carrière universitaire. Il a travaillé dans divers domaines du vivant : Doctorat de 3ème cycle en Histochimie, doctorat d’Etat ès Sciences naturelles en Neuroembryologie expérimentale tout en co-fondant en 1970, l’enseignement de l’ Ecologie, avec l’écotoxicologue F. Ramade et, en 1984, avec la géographe Y. Dewolf, le DESS Espace & Milieux, diplôme mis en place dans le cadre de la professionnalisation des universités.
Parallèlement à sa carrière universitaire, J-P. Raffin s’est investi dans le domaine du bénévolat associatif : secrétaire général (1972-1982) puis président (1982-1986) de la Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature (FFSPN) maintenant nommée France Nature Environnement. Il a également exercé un mandat au Parlement européen (mandature 1989-1994) où il siégeait dans le groupe des Verts tout en n’étant pas membre de ce parti politique.
Dans le cadre du bénévolat scientifique J-P Raffin est membre du Conseil scientifique du Parc national des Ecrins depuis 1979 et il en a été président de 2002 à 2006.
Enfin, catholique pratiquant, il s’est investi depuis 1991 dans la sensibilisation du monde chrétien aux questions écologiques au sein de la Commission Sauvegarde et Gérance de la Création de Pax Christi devenue, en 2002, Antenne Environnement et Modes de vie de la Conférence des Evêques de France.
Son histoire familiale, et son enracinement dans le Brionnais :
Jean-Pierre Raffin est né le 1er avril 1937, à Boulogne-Billancourt.
Fils de Simone Pézieux-Nozal et Léon Raffin, l’une graveure sur bois et peintre sur papier du moulin Richard de Bas d’Ambert, l’autre peintre-fresquiste, auteur d’œuvres monumentales : sanctuaire de Myans (Savoie), église catholique de Tanger (Maroc), sanctuaire de rite byzantin du monastère de Chevetogne (Belgique), baptistère de Saint-Symphorien-des-Bois, grande salle du Château de Chaumont à Oyé… ; mais aussi réalisateur de copies de fresques pour le Musée des Monuments français, maintenant Cité du Patrimoine et de l’Architecture (Palais de Chaillot à Paris) notamment en Saône-et Loire. Quelques-unes de ses oeuvres figurent ici : http://leonraffin.org/about/
C’est ainsi qu’après que Léon ait eu relevé les fresques de la chapelle du château de La Clayette en 1951, les Raffin ont acquis la maison de Montgiraud (Vareilles) où J-P. Raffin a passé une bonne partie de son adolescence et s’est attaché au Brionnais. Plus tard après le décès de ses parents, arrivé à la retraite et disposant de temps, il s’est intéressé à la généalogie des Raffin dont son arrière-grand père menuisier, était venu, sous le Second Empire de Pont-de-Veyle (Ain) à Paris. Il a alors découvert que cet arrière grand-père était issu d’une lignée de cordonniers et de vignerons du Clunysois dont le plus ancien identifié, au milieu du XVIIème siècle, était un manœuvrier-vigneron vivant à Jalogny. Sans le savoir les Raffin étaient revenus en 1952 non loin de leur terroir d’origine.
J-P. Raffin est marié avec Anne Lecarme, documentaliste (Conseil international des Musées-ICOM ; Ecole nationale du Patrimoine), fille du pilote d’essai Jacques Lecarme. Ils ont eu trois enfants : deux filles et un garçon dont sont nés huit petits-enfants (sept garçons et une fille).
Pour visionner la conférence, n’hésitez pas à vous rendre sur la chaîne Youtube de l’Association des Amis du site de Montessus :
https://www.youtube.com/watch?v=G5P7DNnA5Jc&t=4s
https://www.youtube.com/watch?v=u4hcVKj3lpM&t=27s
https://www.youtube.com/watch?v=hJ50-EwMbZ0&t=19s
https://www.youtube.com/watch?v=kTOBjGZDHZ0&t=921s
https://www.youtube.com/watch?v=YKa3eiKoV5I
La salle communale de la Mairie de Changy (71120) était comble. Un grand merci à Monsieur le Maire, Daniel Béraud, d’avoir mis gracieusement la salle à la disposition de l’Association des Amis du site de Montessus pour cette conférence passionnante.
Etaient présents de nombreux membres de l’Association des Amis du site de Montessus, des naturalistes, des défenseurs de la nature, des agriculteurs, des élus, des familles soucieuses de transmettre à leurs enfants des valeurs importantes. L’équipe en charge du classement du bocage charolais au patrimoine mondial de l’UNESCO était représentée également : Jean-Marc Nesme, Président du Charolais-Brionnais et membre d’honneur de notre association, Xabert de Bélizal, qui a présenté à l’assistance le projet UNESCO à l’issue de la conférence, et Aurélien Michel, guide du patrimoine et chargé de mission pour l’UNESCO, qui fait partie de nos plus fidèles soutiens.
D’autres associations locales ou nationales étaient représentés également, comme l’AOMSL (Association Ornithologique et Mammologique de Saône-et-Loire), l’IUCN, le CEP (Centre d’Etude du Patrimoine du Charolais-Brionnais, l’Association Val d’Arconce et Mémoire Brionnaise…
Hervé Bellimaz (Président de France Nature Environnement BFC) n’a pas pu venir mais était de coeur avec nous.
La conférence a été annoncée par le journal La Renaissance :
La conférence était illustrée par la projection de dessins aussi drôles que percutants, de la main du conférencier lui-même, qui cumule tous les talents :
La Grèce aride.